Danse sous l'arbre

Un centre culturel et habitations en Ouganda

Rahel Dürmüller

Groupe de suivi:
Jérôme Chenal (architecte)
Alexandre Blanc (architecte)
Marie-Luce Jaquier (architecte)

Ce projet cherche à lier deux programmes, un centre culturel et l’habitation – deux programmes habituellement séparés- et tend à définir une réinterprétation d’un type traditionnel.

Intégrées dans la structure végétale du paysage agricole de Atuturi, des constructions de formes rondes se placent sur le tracé des haies et forment un interstice entre les champs. La salle de danse, faisant l’exception, suit la logique des arbres culminants comme points de repères dans le territoire et par conséquent se situe au centre de l’étendue. En effet, l’arbre a une forte présence dans la vie quotidienne de la population locale, on s’y rassemble, échange, danse et travaille dans son ombre.

Un socle en terre battue unit les deux programmes et génère divers seuils de privacité. Par les mouvements de ce sol, le corps se déplaçant se rapproche de l’horizon fixe du bord des toitures dont les sommets créent un paysage de hauteurs variées.

Les bâtiments sont subdivisés en deux parties : le centre est habité par les activités nécessitant peu de lumière, à la différence de celles qui se déroulent sous le porche. Sous ce dernier, la lumière s’immisce dans l’espace tout en laissant l’habitant dans l’ombre dans la toiture.

La construction de cet ensemble se base sur les matériaux locaux tel que le bois, la brique et la paille. Dans l’idée de la réinterprétation d’une construction traditionnelle, le projet cherche à affiner un savoir-faire local dans la maîtrise des matériaux et à travers ses assemblages.