Génératrice d’un trafic maritime de grande envergure, la ville de Zeebruges s’est développée par la mise en place d’une économie à l’échelle océanique, au détriment de l’unité de son tissu urbain. La population des quatre zones d’habitation, séparées par les activités portuaires, se compose essentiellement d’anciens dockers retraités et de personnes de passage, touristes ou employés temporaires.
C’est dans ce contexte que le programme d’une résidence pour personnes âgées vient dialoguer avec une situation sociale bien réelle. Ici, le projet s’inscrit dans la rencontre de deux univers : l’un dans une logique d’expansion du mouvement et l’autre de son absorption. Une séquence de fragments dans un mouvement du dehors vers le dedans.
D’éléments séparateurs, les infrastructures portuaires deviennent terreau capable d’alimenter l’imaginaire d’un lieu dans lequel s’épanouit librement le rythme des loisirs et de la retraite.
L’ajout d’une dimension mémorielle vient enrichir l’arborescence du projet, reflet des écritures multiples que génèrent les résidents. Au-delà d’une mémoire du lieu, le rappel de la place réservée aux retraités dans l’histoire et l’aménagement d’espaces dans lesquels la mémoire individuelle peut s’exprimer deviennent des parties essentielles à l’édification d’une architecture pour la vieillesse.