Louis Chabod, Nicolas Hanssens

Localisé au coeur de l’agglomération genevoise, le site de la pointe de la Jonction est bordé par un paysage naturel hors du commun. Cette tranche de territoire – enfoncée entre deux falaises du bois de la Bâtie et du quartier de St-Jean, et bordée par le Rhône et l’Arve – est aujourd’hui caractérisée par la richesse des activités qu’elle offre.

Le contexte genevois en matière d’urbanisme et la raréfaction des terrains à bâtir nous ont amenés à un constat possible d’une cohabitation entre le dépôt actuel des Transports Publics Genevois (TPG), un parc et un ensemble de logement. Cette cohabitation peut être vue comme une nécessité urbaine à la mixité mais aussi comme une opportunité pour chacun des acteurs: une valorisation foncière pour certains, la densification de la ville pour d’autres et surtout un spectacle naturel offrant un cadre exceptionnel au futur vivre ensemble qui pourrait s’y installer. 

Le dessin d’un tel programme n’est pas sans contraintes. Au sein d’une même trame structurelle, la cohabitation des bus en rez-de-chaussée et des logements génère pourtant une grande richesse tant dans la façon de proposer une nouvelle façon de pratiquer l’espace public surélevé à 7.20 m que par l’articulation des bâtiments s’organisant en peigne. Ce dispositif permet une augmentation de la densité, tout en offrant une profondeur du bâti qui garantit le confort nécessaire à des logements de qualité.

Enfin, l’ensemble volumétrique articule des barres de 4 niveaux, accueillant des duplex et des logements desservis par de généreuses coursives, ainsi qu’un plus grand élément au Nord constitué de clusters. Le tout compose une fresque urbaine mixte, oscillante entre différentes échelles caractéristiques du mode de vie genevois contemporain.