Taz est un personnage fantastique qui bouscule en faisant des tours comme une toupie infernale et des bruits étranges. De la même manière, ce projet est une machination bruyante et fantastique destinée à ouvrir la réflexion. Le projet interroge le rôle politique de l’architecte en créant un univers autour de huit thèmes : l’hystérie, l’incalculable, le bruit, le fluide, l’immersion, ici et ailleurs, redéfinir l’hétéronomie, et la technologie n’est pas hors du monde.
L’histoire se déroule dans un site périphérique, à priori sans visage, dans lequel trois milieux cohabitent, séparés par des flux. Le projet dresse une ligne droite d’1,5 km qui franchit les infrastructures, traverse ces milieux, et les relie. Elle est un signe qui porte le regard sur ce qui est déjà bâti. Observée de plus près, celle-ci est une structure à la rencontre du paysage dont les points d’accroches viennent jouer avec l’existant à la manière d’îles.
A l’intérieur de la machine poétique, plusieurs programmes cohabitent et le logement se décompose : les cuisines se retrouvent aux rez-de-chaussée et viennent côtoyer le sol, les salles de bains sont regroupées à un autre étage, connectées à des programmes d’eau plus collectifs. La traversée verticale des habitants devient la ligne d’envol à la recherche d’un autre modèle qui questionnent notre façon de vivre ensemble et de composer avec la complexité de la périphérie.