S’il semble aujourd’hui indéniable que l’Afrique suscite un intérêt culturel grandissant avec toute l’iconographie et l’exotisme qu’elle véhicule – cinéma, musique, art, etc … – et en présupposant l’existence d’une “africanité” architecturale, on ne saurait résumer celle-ci à un ensemble de références à un imaginaire folklorique ou à une vision stylisée d’une imagerie exotique. De ce fait, le projet tente d’approfondir la réflexion initiée avec l’étude de la période des indépendances ouest-africaines (1960 à 1980), et l’étude d’ouvrages associés à “l’Afritecture” des années 2000. Le quartier du plateau d’Abidjan, quartier administratif et économique de la capitale ivoirienne, s’est construit après l’indépendance de la Côte d’Ivoire (1960), avec l’ambition d’être une vitrine de l’excellence ivoirienne. Dans ce contexte hautement symbolique, l’ancien marché aujourd’hui inutilisé, sera ainsi l’endroit idéal pour développer une architecture régionale adaptée au climat et aux modes de vie des ivoiriens du XXIe siècle. L’attention est portée sur la ventilation naturelle, la course du soleil, et le logement se veut comme une réinterprétation des cours communes africaines, forme de logement collectif qui s’est développé spontanément dans les logements précaires pour des raisons économiques et pratiques. Ces considérations climatiques et sociétales structurent naturellement l’environnement bâti local et seront les lignes directrices dans la formalisation d’une nouvelle architecture régionale.