La Haute école d’art et de design de Weissensee se positionne entre deux morphologies distinctes : celle des bâtiments de logement en barre et celle, fragile et fragmentée, des jardins familiaux.
Le projet répond à la demande d’une extension de l’école sur une parcelle au nord du campus. La propositions’articule donc entre la conservation et l’intensificationd’une forte présence végétale et l’implantation de locaux supplémentaires au campus.
En analogie au jardin, au verger ou encore à l’Hortus Conclusus, le projet prend la forme d’un vaste enclosoù arbres et édifices se mélangent et se juxtaposent. L’enceinte définit ainsi un monde inattendu propice, parson altérité, à la création artistique. L’enclos, ou verger,se caractérise par une trame définie par les parcelles dejardins existants. Cette disposition linéaire est soulignée par une série de murs en maçonnerie de briques dont lesorientations influent sur les choix de variétés arboricoles mais également sur la positions et l’affectation des différents bâtiments. Ces murs, servant de limites auxparcelles mais également entre les variétés, assument un rôle structurel lorsqu’ils deviennent les élémentsgénérateurs des édifices.
Ce « jardin des artistes » propose une extension atypique, un monde dans lequel l’architecture participe à la construction de la scène, sans jamais en devenir la protagoniste. Comme dans le Bigger Splash de DavidHockney, l’architecture apparaît de manière flagrante pourêtre ensuite oubliée.