Terra fidea

Une école pour connecter l’enseignement de l’agriculture et la tradition agraire locale

Morgane Wuilleret

Groupe de suivi:
Jérôme Chenal (architecte)
Yves Pedrazzini (sociologue)
Caroline Iorio (architecte)

« A mes chers petits-enfants,

Chaque année, en automne la récolte des olives reste dans mes meilleurs souvenirs.
Durant des semaines, toutes les familles de Ramallah se réunissaient dans les terrasses des vallées avoisinantes pour récolter les précieux fruits verts. Nous aidions nos parents qui profitaient alors de nous apprendre les ficelles du métier. De la technique ancestrale pour retourner la terre afin de préserver son humidité durant les périodes sèches, la construction et l’entretient des murs en pierres sèches, la taille des arbres fruitiers à la conservation des graines palestiniennes adaptées aux conditions locales, tout ce savoir qui nous permettait de conserver ce paysage si particulier qui définit notre identité.

Mais la vie a changé, Ramallah a pris un nouveau tournant, elle a grandi et elle se développe encore et toujours en grignotant chaque fois plus de territoire sur les vallées agricoles pour construire des immeubles.

La nouvelle génération a délaissé les vallées pour se ruer vers les bureaux et les cafés du centre-ville. Il ne reste que peu de paysans qui travaillent avec leurs ânes dans ces terrasses et ces techniques ancestrales se perdent.

Il est temps de se démener pour réintroduire l’agriculture dans nos vallées.

Il est temps que vous puissiez réapprendre à nouveau ce métier, que vous puissiez sauvegarder ce patrimoine tout en continuant de le développer.
Il est temps de conserver ces terres fertiles qui nous sont si souvent dérobées.