Mise en scène du quotidien

Une "camera obscura" pour le campus lausannois.

Anna Pontais

Groupe de suivi:

Dieter Dietz (architecte)
Corentin Fivet (architecte)
Aurélie Dupuis (architecte)
Götz Aurélie (architecte)

Lorsque la lumière est contrainte à n’entrer que par un seul point dans une chambre noire, on observe alors une projection inversée en temps réel sur le mur opposé. La “camera obscura” révèle ce phénomène optique naturel. Plusieurs penseurs l’ont utilisée pour expliquer le fonctionnement de la vision humaine et le passage de la dimension matérielle des images à leur dimension mentale.

Le campus de l’EPFL accueille des étudiants tous les jours, mais aussi des enfants, curieux de découvrir les secrets de la science. La dimension ludique de la “camera obscura” célèbre la connaissance comme un bien commun et permet de s’affranchir de la barrière commune entre savoir et expérimentation. 

Ici, élargie pour atteindre la taille d’une pièce, cet espace invite les visiteurs à entrer, s’immerger dans une expérience sensorielle les rendant à la fois acteurs et spectateurs du processus visuel. 

Cet observatoire surélevé propose simultanément deux points de vue. Un premier point de vue, frontal, permet d’observer le spectacle de la vie quotidienne du campus. Un second point de vue, en plongée, contemple une scène matérialisant le cône de vision projeté sur le mur de l’observatoire. Cette situation appelle à la mise en scène de l’imagination. Les aller-retours entre l’observatoire et la scène deviennent un spectacle en soi. Le mouvement et la temporalité, si présents dans la “camera obscura”, sont célébrés et peuvent être expérimentés.