Les centralités urbaines offrent rarement la diversité culturelle et le dynamisme que l’on s’attendrait à trouver dans ces pôles ultra denses. Historiquement, la voirie et le bâti s’y sont souvent développés au détriment des espaces publics. Les vides, nombreux dans nos villes contemporaines, pourraient être appréhendés comme de potentiels instruments, pour renverser cette tendance et accélérer la transition.

Ainsi, les 31 arcades vides, creusées dans le mur de soutènement sud de la gare de Lausanne, actuellement murées, pourraient prolonger l’espace public à l’intérieur, en rez accessibles. Ce projet permettrait de mettre en valeur ce patrimoine bâti, ainsi que le triste passage des Saugettes, le longeant, qui serait repensé en tant que nouvel axe piéton. Le tissu urbain du quartier sera modifié afin d’assurer l’accessibilité et l’attractivité de ce petit morceau de ville.

Les hauteurs sous arches, exploitées grâce à l’adjonction d’un jeu de poulies permettront une flexibilité, une adaptabilité des usages, et une optimisation de l’empreinte au sol, offrant ainsi une diversification des interventions possibles. Les arcades, temporairement affectées en « recyclerie », le temps du chantier « Léman 2030 », pour préparer les futurs aménagements piétons sur le ton du réemploi, abriteront à terme la champignonnière de la gare et serviront de vitrines et de lieux d’expérimentations à une série de projets à Lausanne.