Des oasis à Fribourg

Justine Prin Mathias Weidmann

Groupe de suivi:
Dieter Dietz (architecte)
Bruno Marchand (architecte)
Stéphane Grandgirard (architecte)

La volonté de maximiser les surfaces agricoles toutau long du XXe siècle a poussé au drainage excessifdes terres. Quatre-vingt-deux pour cent des marais suisses ont disparu entre 1920 et 2010. La campagne,autrefois variée et complexe, a souffert d’une unificationdrastique, provoquant l’exode rural et une perte majeure d’écosystèmes. L’agriculture intensive est la cause d’un territoire stérile et bientôt désertique.

Dues à leurs conditions topographiques particulières, certaines parcelles n’ont pu être incluses dans la mise en place de ce système de production ; elles sont restées jusqu’à nos jours au bien commun et laissées en jachère. Au sein du bassin versant dit de la Sarine dans le canton de Fribourg, ces lieux ont été sélectionnés pour formerdes oasis – l’oasis comme terroir créé par la main del’homme et entretenu par l’introduction d’un système de gestion technique et sociale de la ressource en eau. Qu’elles deviennent les nœuds d’une maille composée de structures favorisant la biodiversité au travers d’une réponse aux questions de pollution des eaux, d’inondation, de sécheresse ou d’érosion.

À la croisée des multiples couches, réseaux et cycles invoquant l’eau, ces points d’accroche sur le territoire expriment la nécessité d’une ressource au même titreque sa vaokation. Qu’ils soient havres, refuges, abris ou simples haltes.