D'abandon et d'abondance

Choindez, une entropie naturelle

Alexandra Fuchs

Groupe de suivi:

Dieter Dietz (architecte)
Paola Viganò (architecte-urbaniste)
Elena Chiavi (architecte)

À l’origine, une cause industrielle : à la porte d’entrée dans le parc du Jura ponctué par l’industrie, l’usine Vonroll de feu et de fonte, donna naissance durant l’âge d’or à la cité ouvrière de Choindez.

L’activité désormais désuète annonce l’entropie naturelle. Face à l’abandon de la ruine, trois personnages profondément philanthropes s’engagent dans la transformation idiosyncratique du site et de ses milieux.

Le Jardinier amorce un long processus de retour à l’abondance sauvage au cœur du site en prenant soin des sols et en incrémentant des principes de permaculture et phytoremédiation. La lisière de la forêt converge progressivement avec le patrimoine bâti.

Le Philosophe, ancré dans l’idéalisme objectif pour qui «la raison n’est rien sans la réalité et la réalité rien sans la raison», trouve refuge dans la carrière calcaire située au nord. Ce milieu se transforme en un terrain fertile pour ses recherches sur le contenu entre la forme et l’idée libre.

Le Conteur est sédentaire de Choindez. Il contrôle l’affluence de visiteurs et les guide à l’extrémité sud. Lieu d’entrelacement des flux de la rivière, du train et de l’autoroute. Sur le cours de la Birse, il raconte les histoires territoriales du pays, du paysage et de l’industrie.

La présence humaine célèbre le spectacle d’abondance et les processus physiques, chimiques et biologiques. L’activité anthropique demeure frugale en énergie. Soit, elle en émet : production de biomasse, absorption de CO2 et polluants, production d’oxygène.