SOCSIL 15.

Sabine Uldry

Groupe de suivi:
Emmanuel Rey (architecte)
Bruno Marchand (architecte)
Christophe Joud (architecte)

Saurions-nous projeter à la fois l’avenir proche et lointain d’une architecture ? Donner une réponse périodique ou éphémère à celle-ci, et ainsi en prévoir les changements d’usages ? Envisager une sorte d’architecture de l’intermittence, dont l’affectation n’est autre que le prétexte à des besoins présents ?

Suite à l’essoufflement de l’industrialisation en Suisse au début des années 90, de nombreuses usines parties en faillite et désaffectées sont encore disséminées un peu partout sur le territoire. Ces zones industrielles se sont petit à petit vidées de leur essence à cause du départ d’entreprises vers d’autres territoires plus favorables à leurs perspectives de croissance. La plaine du Croset à Ecublens en est un exemple révélateur. Anciennes reliques d’une période enrichissante mais bel et bien révolue, les friches de la région sont aujourd’hui, pour la plupart, dans l’attente d’une démolition.

Se servir de telles infrastructures pour tenter d’esquisser une réponse aux problématiques évoquées plus haut : tel a été le parti pris du développement du projet.

Il s’agit donc ici d’envisager un scénario pour l’ancienne usine SOCSIL, une des toutes premières industries installées dans la plaine du Croset. Celle-ci devient alors le bâtiment de tête d’une machine structurelle prête à accueillir aussi bien résidents, que travailleurs, promeneurs ou usagers en quête de divertissement, sport et détente.

Autrement dit, un projet hybride dont l’impermanence est explorée en tant que concept central.