Persistance d'un paysage

Deux villas locatives

Coline Kieffer
Lucie Morand

Groupe de suivi:

Alexandre Blanc (architecte)
Bruno Marchand (architecte)
Nadja Maillard (architecte)
Pier Paolo Tamburelli (architecte)

Lausanne, courant du XVIIIe siècle

Les habitations ne se développent plus sous formes contiguës, jugées insalubres, mais sous la forme de plots. Ce sont des bâtiments compacts et autonomes qui sont librement placés sur leur parcelle. Plus spécifiquement, il s’agit de villas locatives, des habitations où chaque étage est occupé par une unique famille. Petit à petit, leur multiplicité forme une ville ouverte qui caractérise le paysage lausannois. La ville devient un amphithéâtre, où chaque villa est spectatrice du panorama lémanique.

Lausanne, début du XXIe siècle

Aujourd’hui, une restructuration des nombreux espaces, mal exploités de ce tissu, permet une nouvelle génération de villas locatives tout en gardant l’identité de la ville ouverte. Les modes de vie ont changé, ce type ne peut resurgir tel quel du passé. Dans ce tissu, défini comme un vernaculaire urbain, le projet explore le potentiel d’un nouveau vernaculaire à travers la réinterprétation de son essence. Ces déclinaisons apportées par le contexte prolongent le dessin du paysage urbain.

La typologie construit les paysages intérieurs: le vestibule rayonnant et les enfilades permettent une porosité dans le logement, qui se poursuit sur des vues et des percées dans le tissu lausannois. Les espaces sont structurés grâce à une construction massive en pisé tout en permettant d’intensifier la porosité du logement. Ce matériau durable répond aux problématiques environnementales et caractérise ce nouveau vernaculaire.