En Haïti, le milieu rural est peu à peu envahi par l’éparpillement sauvage des habitations mettant ainsi en péril les terres arables. Afin de répondre à cetteproblématique, le projet propose une alternative à cette prolifération informelle en implantant une coopérative agricole ainsi que les logements de ces membres à proximité des zones cultivables. Cette intervention est caractérisée par la réinterprétation du lakou, schéma d’implantation vernaculaire des habitations haïtiennes.
Au sein des logements, certaines coutumes sont réinterprétées notamment dans les cuisines alors que d’autres, telles que les galeries sont conservées. La notion de privacité influe également sur les interactions entre les différentes façades des bâtiments et par conséquent sur leur disposition en plan.
Afin de faire face aux risques sismiques et cycloniques auxquels l’île est exposée, le projet propose une hybridation entre savoirs vernaculaires locaux et techniques de construction moderne. Ainsi, par le biais d’un kombit, structure haïtienne sociale d’entraide et système d’échange de force de travail, artisans de la construction et auto-constructeurs acquièrent des compétences spécifiques au projet qu’ils construisent.
Cette démarche globale a pour vocation de servir de modèle pour l’implantation de logement sur l’ensemble du territoire rural haïtien.