Dimanche 13 septembre 2026, 10h12, je sors du train à Cugy. « Venez à LA GRUE ! » s’exclame un enfant ! « Onfête la fin des récoltes ! C’est la Bénichon ! ». Je me dirigealors vers le centre du village en passant sous l’imposant Silo à grains. À la première intersection, à ma gauche, j’aperçois l’église, perchée sur un monticule.
Là, de la musique, des chants et des cris d’enfants résonnent depuis ma droite. Je découvre alors le lieu des réjouissances autour de l’ancienne laiterie où je retrouve Mamie. C’est là que mon regard est attiré par une nouvelle structure aérienne, inattendue en ces lieux. Une tour en bois s’élance autour de quatre colonnes de cheminée en haut desquelles culmine une grue. « C’est LA GRUE ! » s’écrie Mamie « elle a mobilisé les villageois autour d’une nouvelle cause : une production locale et participative ! ».
Je monte alors plusieurs volées d’escaliers à travers le squelette de bois. L’odeur des céréales, de houblon et de pain frais parfume chaque palier sur lesquels les cuves de brassage en cuivre se succèdent. J’atteins l’ultime étage duquel je domine les toitures ocres rouges de Cugy.
« Regarde ce beau grain local ! Il produit une bière quise déguste dans toute la région de la Broye ! » me ditDédé, l’un des brasseurs. Il m’invite alors à traverser lacharpente par une échelle. Nous sommes au sommet de la grue. J’ai une vue à vol d’oiseau. Je contemple alors les étendues agricoles bigarrées, agrémentées de foyards.
« En fait, t’as ou les vaches ? ».